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inné qui réside dans tous les corps tangibles, soit morts, soit vivans, et l’air ambiant, produisent sur les corps inanimés, ils les produisent ou tendent à les produire aussi sur les corps animés avec cette différence toutefois que l’effet de cette double action est tantôt détruit ou affoibli ; tantôt augmenté et renforcé par celle de l’esprit vital qui se trouve de plus dans les derniers ; l’expérience et l’observation prouvant assez qu’il est une infinité de corps inanimés qui, sans aucune espèce de réparation, ne laissent pas d’être d’une fort longue durée : au lieu que sans l’alimentation et la réparation qui en est l’effet, les corps animés dépérissent et s’éteignent aussi-tôt, à peu près comme le feu. Ainsi, la recherche dont nous sommes occupés a deux parties ; car on peut envisager le corps humain d’abord comme inanimé et non alimenté puis comme animé et alimenté. Après ces observations préliminaires, passons aux différens points de considération qu’embrasse cette recherche.