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cette analogie ne soit pas trop grande), plus aussi la plante (grande ou petite) devient féconde, et plus l’animal prend d’embonpoint. Un rejeton, ou un scion, qu’on met simplement dans la terre, y prospère moins que si on l’inséroit dans un tronc d’arbre, ou une tige de nature analogue, où il trouveroit un aliment mieux préparé et mieux digéré. De même si nous devons en croire certaines relations, la graine d’oignon, mise simplement dans la terre, comme à l’ordinaire, ne donnera pas d’aussi gros oignons que si on l’eût insérée dans la tête d’un autre oignon ; ce qu’on peut regarder comme une espèce de greffe dans la racine et dans la terre même. De plus, on s’est assuré, par des expériences multipliées dans ces derniers temps, que des arbres provenant de scions ou de branches d’arbres de forêts, tels que l’orme, le chêne, le frêne, etc. greffés sur des troncs d’arbres de leurs espèces respectives, donnent de plus grandes feuilles que ceux qu’on se procure par toute autre voie. Enfin, l’on sait que