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Sur l’alimentation, ses différens modes et son progrès.
HISTOIRE
Répondant à la question de l’article 4.[1]

1. L’aliment doit être d’une nature inférieure à celle du corps à alimenter, et tiré d’une substance moins composée. Par exemple, les plantes se nourrissent de terre et d’eau ; les animaux, de la substance des plantes ; et l’homme, de la chair des animaux. Cependant, il y a aussi des animaux carnivores, et l’homme même se nourrit en partie de végétaux ; mais une nourriture uniquement composée de végétaux, convient peu à l’homme et à ces animaux carnivores. Ils pourroient peut-être, moyennant une longue habitude, se nourrir uniquement de fruits, de semences et d’autres végétaux cuits, mais non de feuilles et d’herbages seulement, comme l’a prouvé l’expérience même qui a obligé de séculariser l’ordre des Feuillans, proprement dits.

  1. Note WS : ce chapitre se rattache en fait à la fin de l’article 3 des thèmes de recherche.