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lxix
DU TRADUCTEUR.

Manière de conserver les corps dans le mercure ; pourquoi ils s’y consolident.

Il n’est, je crois, dans ces sujets si variés, rien de très métaphysique, rien qui n’intéresse ou ne doive intéresser toutes les classes raisonnables de la société. Mais si, par ce mot de métaphysique, on entend l’art de former, de vérifier, de séparer ou d’unir les notions ; pour former, vérifier, développer ou appliquer les principes, on trouve en effet quelques préceptes, en ce genre, dans le novum organum, dont ils forment tout au plus la vingtième partie, cet ouvrage étant presque tout en exemples, comme tous les autres, et comme l’exige la méthode de Bacon. Il est extrêmement avare de préceptes ; et dans l’exposé de ces préceptes, avare de mots. Mais les difficultés résultantes de cette excessive précision, n’ont dû exister que pour nous ; et nous avons dû les lever presque toutes, à l’aide de notes très fréquentes, et sur-tout d’une sorte de commentaire placé sous ce passage que Diderot jugeoit si obscur, et dont l’obscurité un peu affectée allumoit sa bile, naturam naturantem, fontem emanationis, etc. commentaire où l’on reconnoîtra que la méthode inductive du novum organum n’est autre que cette méthode tout à la fois si sublime et si simple, qui dirigeoit le grand Newton dans son immortelle théorie de la lumière composée, ou des couleurs,