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DES SCIENCES, L. II. CH. XIII.

s’y trouvent cachées. Mais ceux qui, à l’exemple de Platon et d’Aristote, ont supposé une matière totalement dépouillée de qualités, sans forme constante et indifférente à toutes les formes, ont beaucoup plus approché du sens de la parabole. Car ils ont regardé la matière comme une sorte de femme publique ; et les formes, comme les prétendans. En sorte que toutes les opinions sur les principes des choses reviennent à ceci et se réduisent à cette distribution : le monde a pour principe, ou Mercure, ou Pénélope et les pré-

    et même chose ; car s’il est vrai qu’il n’y ait qu’un seul élément, qu’une seule substance, et dont toutes les parties sont identiques, comme il y a d’ailleurs de l’air, de l’eau, de la terre et du feu, il s’ensuit que cet élément unique a tantôt l’une de ces quatre formes, et tantôt l’autre, et l’on peut lui donner indifféremment l’un ou l’autre de ces quatre noms, ou plutôt il ne faut lui donner aucun de ces noms ; car il ne faut pas définir ou désigner une chose par ce qui ne lui est qu’accidentel, c’est-à-dire, par ce qu’elle n’est que quelquefois ; mais par ce qui lui est essentiel, c’est-à-dire, par ce qu’elle est toujours et par-tout.