nous ne connoissons pas assez bien ces routes que nous montrons aux autres, pour pouvoir y entrer nous-mêmes. Je ne sache pas qu’il manque aucune partie dans la poésie. Disons plutôt que la poésie est une plante qui a germé dans une terre excessivement active, sans qu’on en ait semé la graine qui n’est pas trop bien connue ; qu’elle a pris beaucoup plus d’accroissement que les autres genres, et que, s’étendant en tous sens, elle a fini par les couvrir tous. Mais nous allons en donner des exemples ; ce sera assez de trois. Le premier, tiré des sciences naturelles ; le second, de la politique ; et le troisième, de la morale.
Les anciens laissent dans le doute la génération de Pan. Les uns le disent fils de Mercure ; d’autres, lui donnant une