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lettres, j’aie à cœur de chercher, de savoir et de conserver tout ce qui, en quelque manière que ce soit, concerne leur état, et de pousser ces détails jusqu’aux minuties ; c’est un motif plus grave et plus sérieux qui nous détermine ; ce motif est que nous pensons qu’une histoire telle que celle dont nous avons donné l’idée, pourroit augmenter plus qu’on ne pense la prudence et la sagacité des savans dans l’administration et l’application de la science ; et nous pensons de plus qu’on peut, dans une semblable histoire, observer les mouvemens et les troubles, les vertus et les vices du monde intellectuel, tout aussi bien qu’on observe ceux du monde politique, et tirer ensuite de ces observations le meilleur régime possible. Car, s’il s’agissoit d’acquérir la prudence d’un évêque ou d’un théologien, les ouvrages de St. Augustin ou de St. Ambroise ne meneroient pas aussi sûrement à ce but, qu’une histoire ecclésiastique lue avec attention et souvent feuilletée ; et nous ne doutons nul-