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l’usage commun à tous et en tirer de nouvelles commodités. Ce qui ne peut manquer d’arriver, lorsque les expériences des divers arts auront été soumises à l’observation et aux réflexions d’un seul homme. Mais de plus elle serviroit comme de flambeau pour la recherche des causes, et la déduction des axiômes des arts. Car de même qu’on ne peut guère appercevoir et saisir le naturel d’une personne qu’en la mettant en colère, et que ce protée de la fable, qui prend tant de formes différentes, ne se montre guère sous sa véritable forme, si on ne lui met, pour ainsi dire, les menottes ; de même aussi la nature irritée et vexée par l’art, se manifeste plus clairement, que lorsqu’on l’abandonne à elle-même et qu’on la laisse dans toute sa liberté.

Mais avant de laisser cette partie de l’histoire naturelle, à laquelle on donne le nom de méchanique ou d’expérimental, nous devons ajouter que le corps d’une semblable histoire, ne doit pas être seulement composé des arts méchaniques,