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comprendre ces trois objets dans une histoire naturelle. C’est ce que n’a pas manqué de faire Pline, le seul de tous les naturalistes qui ait donné à l’histoire naturelle une étendue proportionnée à son importance, mais qui ne l’a pas traitée comme il convenoit, tranchons le mot, qui l’a traitée d’une manière pitoyable.

La première de ces trois parties est passablement cultivée : les deux autres sont traitées d’une manière si mesquine et tellement inutile, qu’il faut absolument les mettre au nombre des choses à suppléer ; car nous n’avons aucune collection assez riche de ces œuvres de la nature, qui s’écartent du cours ordinaire de ses générations et de ses mouvemens, et qui peuvent être, ou des productions particulières à certaines régions et à certains lieux, ou des événemens extraordinaires, quant au temps, ou ce que tel écrivain qualifie de jeux du hazard ; ou encore des effets de propriétés occultes ; ou enfin des choses uniques en leur espèce dans la nature. Je ne discon-