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ment ces études, au lieu de préparer les mouvemens et les facultés de l’ame, ne feront que les pervertir : c’est une vérité dont on est à même de se convaincre ; lorsque ces hommes, sortis des écoles, commencent à exercer leurs professions, ou les autres fonctions de la vie civile, c’est alors qu’ils apperçoivent bien en eux-mêmes le défaut dont nous parlons ; mais les autres le voient encore mieux. Au reste, je terminerai ces observations sur la réforme des institutions académiques, par cette phrase tirée de la fin d’une lettre de César à Oppius et à Balbus : quant aux moyens d’exécuter cela, dit-il, il m’en est venu plusieurs à l’esprit, et l’on en peut imaginer beaucoup d’autres : au reste, je souhaite que vous vous chargiez vous-mêmes d’y songer.

J’observe un autre défaut qui pénètre un peu plus avant que le précédent ; de même que le progrès des sciences dépend beaucoup de la sagesse du régime et des institutions des diverses académies ; on auroit aussi de grandes facilités pour