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leçons publiques. D’abord j’improuve la mesquinerie des appointemens assignés aux lecteurs, soit des arts, soit des professions, sur-tout parmi nous. Car il importe sur-tout aux progrès des sciences que les lecteurs, en chaque genre, soient choisis parmi les plus habiles et les plus versés ; attendu que leurs travaux ne sont pas d’une utilité passagère, et qu’ils tendent à multiplier les enfans de la science et à la perpétuer à jamais. Or, c’est un but auquel on ne peut arriver qu’en leur assurant des récompenses et un traitement, dont le plus habile, dans chaque art, puisse être pleinement satisfait, et l’être au point qu’il ne lui paroisse pas dur de mourir dans son emploi, et pour qu’il ne songe plus à embrasser une profession active. Sur quoi, si l’on veut faire fleurir les sciences, il faut observer la loi militaire de David ; loi qui portoit que ceux qui descendroient au combat et ceux qui demeureroient à la garde du bagage, auraient parts égales : autrement le bagage sera mal gardé. De