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et non ceux des affections ; tant il est vrai que la science leur a paru quelque chose d’immortel et d’incorruptible. Mais nous, qu’éclaire une révélation divine, foulant aux pieds tous ces informes essais, toutes ces illusions des sens, nous savons que non-seulement l’esprit, mais même les affections purifiées, non pas seulement l’ame, mais même le corps, s’élèvera dans son temps à l’immortalité, et aura, pour ainsi dire, son assomption. Cependant qu’on n’oublie pas que, soit ici, soit ailleurs, et autant qu’il sera nécessaire, dans ces preuves de la dignité des sciences, j’ai, dès le commencement, séparé les témoignages divins des témoignages humains ; méthode que j’ai constamment suivie en exposant les uns et les autres séparément.

Mais, quoiqu’à cet égard j’aie pu faire, je ne présume pas et je ne me flatte point du tout que, par aucun plaidoyer ou factum en faveur de la science, je puisse jamais parvenir à faire casser le jugement, soit du coq d’Ésope, lequel pré-