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rales de la raison et les loix du discours ; mais encore de développer notre foi et de nous exciter à nous plonger dans des méditations plus profondes sur la puissance de Dieu, dont les caractères sont empreints, gravés dans ses ouvrages. Voilà ce que nous avions à dire sur les témoignages et les jugemens divins, en faveur de la dignité et du véritable prix des sciences.

Quant aux témoignages et aux argumens humains, le champ qui s’ouvre devant nous, est si vaste, que, dans un traité aussi succinct et aussi serré que celui-ci, il faut plutôt regarder au choix qu’au nombre. Premièrement donc le souverain degré d’honneur chez les Païens, fut d’être mis au nombre des dieux, et d’obtenir des autels ; ce qui est pour les Chrétiens comme le fruit défendu ; mais nous ne parlons ici que des jngemens humains considérés séparément. Ainsi, comme nous avons commencé à le dire, chez les Païens, ce que les Grecs appelloient l’apothéose, et les Latins, élé-