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orientales, ait, pour ainsi dire, recueilli dans son sein et conservé les précieux débris de l’érudition des Gentils, qui, sans cela, eût été entièrement perdue pour nous ? Que si nous tournons nos regards vers les Jésuites, qui, dans ces derniers temps, en partie par ce zèle qui leur est propre, en partie par émulation contre leurs adversaires, se sont appliqués aux lettres avec tant d’ardeur, nous voyons combien, par cette érudition, ils ont prêté de force et d’appui au siège de Rome pour se rétablir et s’affermir.

Ainsi, pour terminer cette dernière partie, nous distinguerons deux espèces d’offices et de ministères, dont les belles-lettres, outre ce lustre et cet éclat qu’elles savent donner à tout, s’acquittent envers la foi et la religion ; double tribut qu’elles lui paient. L’un est que ce sont de puissans aiguillons qui excitent a exalter et à célébrer la gloire de Dieu. Car, de même que les pseaumes et les autres écritures nous invitent fréquemment à contempler et à chanter les merveilles et la