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par-dessus tous les autres jours où fut créée et construite toute la machine de l’univers.

Après la création absolue, nous lisons que l’homme est placé dans le Paradis, afin d’y travailler ; genre de travail qui ne pouvoit être autre que celui qui est propre à la contemplation c’est-à-dire dont la fin ne sauroit être rapportée à quelque nécessité que ce fût, mais à quelque genre de plaisir et d’activité sans fatigue. Comme alors il n’y avoit nulle résistance dans les créatures, nulle sueur sur le visage de l’homme, il s’ensuit que les actions humaines tendoient uniquement au plaisir et à la contemplation, et nullement au travail et à l’exécution de quelque ouvrage. De plus, les premières actions que l’homme fit dans le Paradis, embrassoient les deux parties sommaires de la science ; savoir : l’inspection des créatures et l’imposition des noms ? car cette science qui fut cause de sa chute comme nous l’avons observé plus haut, ce ne fut pas cette science