Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/246

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tres semblables, ce dont on aura besoin en ce genre, on le trouvera tout préparé et tout orné dans ces écrivains ; cependant c’est avec justice que tout excès en ce genre est méprisé : de même qu’Hercule voyant dans un temple la statue d’Adonis (de ce jeune homme qui fut les délices de Vénus), il s’écria dans son indignation : va tu n’as rien de divin ; de même aussi ces laborieux athlètes, tous ces hercules littéraires qui s’appliquent avec ardeur et sans relâche à la recherche de la vérité, n’auront pas de peine à mépriser toutes les délicatesses et tous les rafinemens de cette espèce, comme n’ayant rien de divin.

Un autre genre de style un peu plus sain, mais qui n’est pas non plus entièrement exempt de vanité, c’est celui qui, pour le temps, succède presque immédiatement à cette abondance et à ce luxe dont nous venons de parler. Celui-ci n’a d’autre but que celui d’aiguiser les expressions, de rendre les sentences concises, et de faire que le style, au lieu de