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ix
DU TRADUCTEUR.

fiés, ne peut m’être utile à moi qui les cherche, je m’en tiendrai à l’induction, non pas à cette puérile induction, qui procède par voie de simple énumération, et dont le moindre fait contradictoire détruit le résultat ; mais à celle qui, à l’aide d’exclusions et de réjections bien faites, séparant les faits nécessaires d’avec les faits inutiles, réduit les premiers à un très petit nombre, et resserrant les véritables causes dans le plus petit espace possible, en rend ainsi la découverte plus facile. «

» De ces faits ainsi réduits, et toujours à la lumière de l’induction, je m’éleverai pas à pas, et avec une extrême lenteur, aux propositions particulières ; de celles-ci, aux moyennes, en faisant de fréquentes pauses ; enfin, des dernières, aux principes généralissimes et évidens de toute évidence, sur lesquels, appuyé comme sur une base inébranlable, je raisonnerai avec hardiesse, soit pour indiquer de nouvelles observations à faire, soit pour suppléer entièrement à