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ÉPÎTRE DÉDICATOIRE


DE L’AUTEUR,


À notre sérénissime prince et souverain Jacques Ier. roi de la Grande-Bretagne, de France et d’Irlande.



Votre majesté pourra peut-être m’accuser de larcin, pour avoir dérobé à ses affaires le temps qu’exigeoient de telles spéculations. Je n’aurois alors rien à répondre ; car le temps est de ces choses qu’on ne peut restituer, si ce n’est peut-être que ce temps que j’ai dérobé à vos affaires, pourroit être rendu à la mémoire de votre nom et à la gloire de votre siècle, en supposant toutefois que ce que je propose soit de quelque prix. Ce sont du moins des choses neuves, absolument neuves quant à leur genre même ; mais copiées d’après un très vieux manuscrit, d’après l’univers même et la nature de l’esprit humain. Pour