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INTRODUCTION.

Les Suédois et les Danois se disputent le berceau de ce forgeron légendaire. Les premiers, d’après MM. Depping et Francisque Michel, montrent une caverne de rocher, appelée Verlehall, dans une île du lac, au district de Kinnevald, comme ayant été son atelier, et ils placent son tombeau parmi de grosses pierres, auprès de Sisebeck, en Scanie. Le district de Vaetland a même dans son sceau public un marteau et des tenailles ; il prétend tenir son nom et ses armes du fameux forgeron[1].

D’un autre côté, le village de Vellev-by, dans le bailliage d’Aarhuus en Jutland, prétend aussi posséder le tombeau du forgeron.

En Angleterre, les anciennes poésies et les traditions locales font voir que les merveilles de l’art de Véland y étaient connues, admirées et célébrées, et que l’on transportait même sur le sol de l’Angleterre le séjour de l’habile artisan[2].

En France, la réputation d’artiste de Véland a été proverbiale au moyen âge comme celle de Salomon, ainsi que le constatent les poëmes de chevalerie de Fierabras, d’Alexandre, de Gugemer, ceux de Marie de France, du Chevalier au Cygne, et des manuscrits de la Bibliothèque nationale à Paris.

  1. Véland le forgeron.
  2. Illustrations of anglo-saxon Poetry. London, 1826, in-8o, p. 240. — De Danorum rebus gestis, Copenhague, 1815, in-4o, p. 36. — Boetii Consolationis philosophia, lib. II, metr. VII, v. 15. — Specimens of early metrical romances, 2e édit. Londres, 1811, in-8o, t. I, p. 77.