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II

C’était une maison comme on en voit beaucoup dans les petites villes ; une maison d’ouvriers qui tient le milieu entre la chaumière du paysan et la demeure du bourgeois.

Son mur pignon fait face aux Promenades. Les premiers rayons du soleil levant sont pour lui. Par la rectangulaire petite lucarne d’aération ils pénétreraient comme des flèches si elle n’était ; aveuglée par un bouchon de paille. À mesure qu’il monte dans le ciel, le soleil rencontre la fenêtre et les carreaux de la porte vitrée. Et il descend jusqu’au vieux banc de grès sous lequel les poules se creusent des nids, et jusqu’au pied de cette vigne qui n’a jamais donné beaucoup de raisins : les guêpes même n’y trouvent pas leur vie. Les raisins sont trop durs.

À ceux qui veulent gratter leurs souliers ou