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V

Pour toi chaque cérémonie avait sa raison d’être et son sens propre. Elles n’étaient pas de vains simulacres, ni un déploiement de pompe destiné seulement à frapper les yeux et l’imagination. Elles s’adressaient surtout à nos âmes. Mais tu te serais fait scrupule de ne point préparer selon les rites exactement tout ce qui était nécessaire à leur célébration.

Baptêmes, mariages et enterrements te trouvaient à ton poste, toujours attentif et grave. Que ce fût un enfant qui entrât dans le sein de l’Église, ou un vieillard que l’on conduisît au cimetière, tu étais là. Ainsi tu savais ce qui se passait dans chaque famille et les voyais tous, chacun à son heure, le visage rose de joie ou blanc de tristesse. Tous les enfants étaient baptisés, et il y avait excessivement peu de mariages et d’enterrements civils. Une vie