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II

Avais-je raison de dire que l’ancienne fût plus belle ? N’obéissais-je pas à une de ces impressions de commande dont tu n’avais, toi, nullement souci ? Je ne brûlerai pas maintenant ce que tout à l’heure j’adorais. Mais je ne me sens plus le droit de parler ici de l’art du moyen âge, ni de l’architecture, ni de la statuaire modernes. À quoi bon ? Ceux et celles qui viennent prier ici n’en cherchent pas si long. Pourquoi exiger d’eux plus qu’ils ne font eux-mêmes ? Je pourrais te citer le cas d’un écrivain qui, converti au catholicisme, n’avait pas si bien dépouillé le vieil homme qu’il ne protestât rageusement contre le mauvais goût des prêtres et des fidèles d’aujourd’hui, de même qu’avant sa conversion il notait avec âpreté les mille petites tares de la vie la plus quotidienne. Les statues et l’exécution des chants liturgiques le