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Depuis quelque temps on emploie parfois le terme de probabilités formant chaîne pour désigner certaines classes de probabilités connexes, ce terme n’est pas heureux, une chaîne donne l’idée d’une liaison absolue et non d’une liaison aléatoire. L’emploi d’une telle expression, même restreint à une classe limitée de questions, est donc illogique, il implique en lui-même une sorte de contradiction.


94. Plaçons-nous au point de vue expérimental. Une première série d’observations décrite dans mon Ouvrage sur la Théorie de la spéculation a montré la parfaite concordance des chiffres calculés et observés.

J’ai fait connaître les résultats d’une seconde série d’expériences dans mon Livre sur le Jeu, la chance et le hasard (p. 212).

L’une et l’autre série montrent que la théorie est en complète harmonie avec la réalité, ce qui, a priori, était d’ailleurs très vraisemblable.

Cette théorie n’a pas seulement le mérite d’avoir été le point de départ d’une suite d’études donnant une nouvelle activité à une science qui sommeillait depuis les admirables travaux de Laplace, depuis près d’un siècle, elle a aussi le mérite d’être, dans l’ensemble, l’expression d’une réalité.