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préface.

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substitution dans les accords dissonants parfaitement éclairei en 1824 par M, Fétis, ont complété la science rationnelle des accords (V. nos articles consacrés aux principaux accords). V. Berton, Dictionnaire des accords, a la suite de son Traité d’ltarm.onie, 1815 ; Dourlen, Tableau général de tous les accords, à la suite de ses Principes d’harmonie, Paris, 1824.. B.

gxccoim, fil de laiton qu’on voit dans les tuyaux a anche de l’orgue, et qui, lorsqu’on l’abaisse ou l’élève, fait varier Pintonation..

Acconn, terme de Grammaire, désignel’unil’ormité oula ressemblance qui se remarque entre les genres, les cas, les nombres, les personnes, dans la même proposition ou dans la même phrase, et dont les règles constituent l’une des deux grandes divisions de la syntaxe. V. Simrsxu. Acconn, ancien instrument de musique dont on se servait dans les orchestres pour jouer la basse de l’harmonie. C’était une grande viole (V. ce mot), posée sur un pied, et montée de 12 et même de 15 cordes, dont deux ou trois résonnaient à la fois et faisaient harmonie à chaque coup d’archet. On ne pouvait la jouer qu’eu se tenant debout. Les sons en étaient sourds et sans énergie. Cet instrument, que le P. Mersenne appelait la lg/re moderne, a éãtãîfiguré dans le Cabinet harmonique de Bonanni, p.. B.

Acconn nas contenus, choix, assortiment et union des couleurs, en vue de produire un effet harmonieux pour la vue, comme l’accord des sons produit une harmonie pour l’oreille. Cette analogie de l’action des sons et de celle des couleurs fit concevoir au P. Castel l’ídée de son Clavecin oculaire (V. ce mot). B.

Acconn nes msrnnwsnrs. Accorder, c’est augmenter ou diminuer les proportions ou la tension des corps élastiques destinés à rendre le son. On tend ou on lâche les cordes du violon, de l’alto, du violoncelle, de la contrebasse, de la guitare, à l’aide.des chevilles dont les manches de ces instruments sont garnis et sur lesquelles elles s’enroulent ;~pour les cordes du piano et de la harpe, on leur donne le degré de tension convenable au moyen d’une clef (V. ce mot), des’écrous servent et tendre les peaux des timbales ; on raccourcit ou allonge les tuyaux de l’orgue, de la flûte, du cor, etc. Il semble que Put, première note de notre gamme, eût du être choisi comme le son régulateur de l’accord ; mais on a adopté le la., qui est donné à. vide par tous les instruments a cordes. Ce la s’obtient au moyen d’un diapason (V. ce mot). Dans un orchestre, le parfait accord des instruments est indispensable pour une bonne exécution d’ensemble ; c’est le hautbois ou la clarinette qui donne le Ia, parce qu’ils éprouvent le moins de variations dans leur intonation. Il faut, d’ailleurs, que les instruments aient pris déjà le degré de chaleur du local ou l’exécution doit avoir lieu ; sinon, les instruments a vent monteront, t l s instruments a cordes baisseront Dans la musique c e. ~

militaire, ’où tous les instruments sont ajustés pour le système de fa ou de roi bémol, on s’accorde sur l’ut ou le si bémol, dominantes de ces deux tons. B.-AGCOBDÉON, instrument de musique à. anches métalliques libres (V. Aucue). Il consiste en une petite caisse renfermant un soulilet que l’on met en mouvement avec la main gauche ; cette caisse est percée, et sa paroi supérieure, d’un certain nombre de trous fermés par des clefs qui sont mobiles.sous les doigts de la main droite ; et sa cavité est divisée en autant de compartiments qu“il y a. de clefs. Chaque compartiment contient, fixées a la table supérieure du soutilet, deux anches, dont l’une vibre quand on ouvre le soufllet, et l’autre quand on le ferme.. Les deux sons ainsi rendus diffèrent d’un demi-ton. Il y a des accordéons qui donnent aussi les tons diésés et bémolisés. Quelques-uns ont une étendue de trois octaves et demie. Une large soupape placée sous le souñlet permet de l’ouvrir ou de le fermer au besoin sans faire parler les languettes. L’accordéon, inventé vers 1825 en Allemagne, a joui quelque temps d’une vogue qui ne s’est point soutenue ; il donne des sons assez doux, mais il est sans puissance, ingrat et monotone. Malgré son faible volume et l’élégance de ses formes, il est presque entièrement délaissé. *

ACCORDEUR, instrument à. l’aide duquel on peut accorder soi-même un piano. Il se compose de 12 dents ou lames d’acier disposées sur une planche sonore, et donnant avec justesse les 12 demi-tons de la gamme par tempérament égal. Avec cet appareil on accorde l’octave du milieu du piano, et avec celle-ci on accorde facilement les autres.

ACCOYKES, pièces de bois <, Ji servent à étayer les na*.ires“ en construction. - En termes de Marine, on appelle côte accore ou écore, une cote escarpée, taillée z pic. Les accores d’un banc sont les approches de ce banc, les endroits où il commence a s’élever.. ACCOTARS, en termes de Marine, bouts de planches qu’on introduit horizontalement dans les intervalles des couples d’un navire, à la hauteur de l’extrémité des varangues, afin d’arrêter dans leur- passage les immondices qui descendent des parties supérieures du bâtiment dans ces espaces, et afin qu’elles ne puissent pas aller produire, au fond de la cale, de l’en gorgé nient dans les pompes. Chaque accotar est enchàssé a coulisse, entre deux couples voisins.

ACCOTE, en termes de Marine, se dit d’un bâtiment qui, sous un effort extrême du vent, s’est couché sur le côté ; position souvent dangereuse, parce que le navire est alors parvenu aux limites de sa stabilité. ACCOTOIB ou ACCOUDOIR. V. STALLE.

ACCOUCHEMENT (École d’). V. lA’reum’ré. ACCOUPLEES (Colonnes). V. Cotouua.

Accouruãns (Tetes), têtes adossées sur le même buste ou sur le même socle. Il y eut ainsi des Hermès doubles et même quadruples. Le Pont des quatre tetes, à Rome, tire son nom de deux Hermès å. quatre tetes, placés du côté du Ghetto. E. Gerhard (Monum. antiques) a publié un Hermès tricéphale qui fait partie des marbres du Vatican. Il existe aussi des têtes accouplées d’hommes illustres nés dans le même pays, ou réunis par la similitude du talent ou des doctrines, par exemple, Bias et Thalès, Hérodote et Thucydide. Parmi les têtes accouplées, on peut citer Mercure et Minerve au musée Capitolin, Sérapis et Jupiter Ammon, Bacchus et Ammon, Mercure et Hercule au musée du Vatican, etc. Le cabinet des antiques de Paris possède un vase antiqge à. deux anses, presque entièrement formé de deux têtes -accouplées. Beaucoup de médailles représentent aussi des tetes accouplées. B.

ACCOUPLEMENT, mécanisme au moyen duquel on fait agir ensemble deux claviers de l’orgue ou plus, soit à l’unisson, soit a l’octave supérieure ou inférieure. ACCOURSE, terme d’Architecture ; galerie extérieure qui sert à établir des communications entre plusieurs appartements. - Terme de Marine, nom de trois passages ménages à fond de cale dans toute la longueur d’un navire, un, au milieu, et un sur chaque côté.

ACCREDITER (du latin accredere, croire, se fier à). C’est, de la part d’un État, donner a un ambassadeur ou agent diplomatique’des Lettres de créance (V. ce mot) qui le font-admettre auprès d’un autre État. — Dans le commerce, un négociant accrédite un commissionnaire auprès d’une maison de banque, pour une somme équivalente au prix des marchandises qu“il est chargé d’acheter ; il accrédite un individu, une maison de commerce, une entreprise, quand il, donne sa garantie pour une somme, déterminée ou non. Un banquier accrédite un voyageur, en lui donnant des Lettres de crédit (V. ce mot) sur ses correspondants dans d’autres villes. ACCROISSEMENT (Droit d’). Il donne a un héritier ou un légataire la portion d’un cohéritier ou colégataire qui y renonce ou qui n’a pas capacité de la recueillir, et n’est applicable que dans le cas où le legs a été fait a plusieurs conjointement (Code civil, art. 1044 et104ï›). V. D’Hauthuille, Essai sur le droit d’Accroissement, 1834, in-8° ; Holtius, Analyse historique du droit d’Accroissement entre légataires, 1840, in-80 ; lvlâchelard, Dissertation sur l’AccroLssement entre les héritiers testamentaires et les colégataires, 1858.

ACGUBITOIRE. C’est la même chose que le triclinium des Anciens. ’

ACCUL, en termes de Marine, petite baie, ou enfoncement peu vaste, mais plus ou moins profond, de la mer entre les terres.-ACCUMULATION,

terme d’Economie politique, est

presque synonyme d’épargne (V. lîmncxn et lîcoiroiuuz i›oI.1’r1QuE). On épargne tout le produit de son travail qu”on ne consomme pas, et la masse des épargnes réunies par une personne forme une accumu ation de richesses. La richesse s’accumule sous mille formes díverses ; l’accumulation de l’or et de l’argent, celle qui frappe le plus le vulgaire, est une des plus rares et des moins bonnes. On épargne souvent de l’argent, ou du moins on paraît en épargner, mais on accumule toute autre chose. Un ouvrier économise chaque semaine 5 francs ; quand il a 100 francs, il achète un lit ; ce lit représente une richesse accumulée. La maison que fait construire un négociant, le champ que défriche ou qu’a-