près d’elle. Ce qu’il exécuta avec toute la grâce possible.
— Ma chère Fanny ! dit-il en l’embrassant, nous voilà seuls, enfin débarrassés des importuns ; leur présence ne vous a-t-elle pas été bien à charge aujourd’hui ?
— Oh ! si, et cependant… tout en attendant avec impatience cette heure qui nous réunit… je la redoutais…
— Et pourquoi ? juste ciel !…
— Parce que… ah ! je vous en prie, mon ami, comprenez-moi… je n’ai plus ma mère pour me guider dans l’occurrence délicate où je me trouve et… mon embarras…
Sa mère ?… son embarras ?… qu’est-ce qu’elle me chante là, pensa Stéphane ; à son âge, et veuve par-dessus le marché, il me semble que l’épreuve d’une première nuit conjugale ne doit pas être si difficile à traverser… Va-t-elle, par hasard, me la faire à l’ingénue ?… ah non… ce serait bèbête.
— Ma bonne Fanny, reprit-il, je comprends très bien les effarouchements pudiques d’une femme aux débuts d’une semblable intimité… mais il faut sur-