que le monde offre. As-tu réfléchi qu’il fallait non-seulement renoncer à toi-même et à ta propre volonté, pour n’être que l’instrument de celle des autres, et cela en tout et pour tout. Es-tu bien résolue de consacrer le reste de ta vie au service particulier de Dieu, et de t’assujettir, tout en renonçant au monde et à toi-même, à l’instruction de la jeunesse. Si tu as suffisamment pesé toutes ces considérations, et que tu sois capable de ces sacrifices de bon cœur et d’inclination et si tes supérieures, que tu auras dû consulter aussi bien que nous, croient à ta capacité, à ton courage et à ta vertu, alors, ma chère enfant, nous aussi nous sommes prêts à seconder tes vues et à faire taire tous sentiments trop humains pour t’offrir au Seigneur, comme nous n’avons pas manqué de le faire dès ta naissance aussi bien qu’à celle de tes frères et sœurs.
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C. E. CASGRAIN.