Page:Babeuf Gracchus - Du systeme de depopulation.djvu/17

Cette page n’a pas encore été corrigée

vaient à obéir qu'aux fantaisies d'un seul despote, tandis que les départements, livrés aux Plénipotentiaires, avaient à observer, en même temps, et la législation du Proconsul, et celle du Corps Sénatorial, qui toujours n'étaient point cohérentes; et lors des contradictions, ce n'était point un petit embarras que la nécessité de l'alternative entre l'un ou l'autre pouvoir. La République devait voir, qu'elle allait cesser d'être soumise à des lois légitimes, c'est-à-dire aux lois d'expression de la volonté générale, proposées par ses délégués, et sanctionnées par le Peuple, pour ramper sous des lois l'expression de la volonté d'un ou de quelques hommes, c'est-à-dire, en pur français, sous la parfaite tyrannie, autant parfaite que jamais il en put exister. La République devait voir, que par cette mesure, ses élus-législateurs, s'écartaient absolument du voeu de leurs mandats, qui les envoyaient, spécialement et uniquement, pour figurer dans l'assemblée totale des délégués du Peuple, à l'effet de concourir au grand œuvre du Code Social ; mission sacrée et exclusive, dont un mandataire n'a pu se distraire sans crime, ou sans l'ignorance la plus capable de justifier qu'il n'était pas digne de sa