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bastiat

bienfesante et la transforme en instrument de rapine. [I force le travailleur, qu’il en a traîtreusement privé, à lui en payer la location.

Grevé de ce prélèvement, le produit du débiteur devient insuffisant à ses besoins. Il ne travaille plus pour lui seul, mais aussi pour la sangsue attachée à ses flancs. Les accapareurs retiennent au passage le numéraire, le dérobent à l’échange, et mettent ainsi en détresse les produits invendus. Le malheureux détenteur est contraint à payer chèrement la monnaie qui lui est indispensable, et pour vivre et pour continuer son travail.


CE QU’ON VOIT ET CE QU’ON NE VOIT PAS


Bastiat dit : « Si l’État, soutirant 50 millions aux citoyens, les accumule et les dépense sur un point donné, il attire sur ce point une quantité proportionnelle de travail déplacé, un nombre correspondant de travailleurs dépaysés, population flottante, déclassée et j’ose dire dangereuse, quand le fonds est épuisé… »

Le reproche fait ici aux dépenses arbitraires de l’État s’applique tout aussi bien aux caprices du capital. Le numéraire soustrait à la circulation par la thésaurisation, fruit de la rente, va porter le travail, au gré de sa fantaisie, sur tous les points possibles, y attire le capital et les tra