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la psychologie de la race allemande

D’Arpentigny, qui a décrit sept types auxquels on peut rattacher toutes les variétés de la main, désigne sous le nom de main élémentaire ou grande paume une forme large, épaisse, aux doigts forts et gros, au pouce recourbé en dehors.

C’est assurément en Allemagne que l’on rencontre le plus fréquemment des mains de cette allure. D’Arpentigny et, après lui, Vaschide, s’étant livrés à une étude approfondie des diverses écoles de peinture, ont signalé combien les différences de races, dans la représentation de la main, sont appréciables dans les œuvres d’art. Les mains peintes par Fra Filippo Lipi, Fra Angelico, Lorenzo di Credi, Antonio Pollajuolo, Raphaël et tous les peintres de l’école italienne, sont absolument différentes de celles qui ont été dessinées par Lucas Cranach, Christophe Amberger ou Martin Schafner.







Fig. 13.
Main de Czerny. Main du prof. Mikuliez. Main du prof. Bergmann.

D’Arpentigny écrit :

Le peintre Ribera, que sa nature entraînait vers l’expression du laid, a donné, comme Murillo et Zurbaran, des doigts plus ou moins pointus à tous ses personnages, ce qu’il n’eût, certes, pas fait si la généralité des mains de son pays ne lui en eût pas fait une loi. Les gros doigts carrés et en spatule abondent, au contraire, sur les toiles des maîtres hollandais et flamands.

Vaschide complète cette impression en disant :

Lucas Cranach peint, en général, des mains élémentaires.


Si nous avons recours à une documentation plus récente, nous constatons, jusqu’à l’évidence, que la main des Allemands contemporains n’a pas cessé d’être la grande paume. La démonstration nous en est fournie, non seulement par les artistes contemporains, mais surtout par les documents photographiques.