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centaines d’éditions, est un recueil de farces et dont les principales se résument dans l’introduction subreptice de matières fécales dans les lits, les vêtements, les aliments, les boissons des victimes.

Après cela, comment s’étonner des manifestations scatomaniaques par lesquelles se terminent les commers, c’est-à-dire les fêtes solennelles des Vereine (corps des étudiants de l’aristocratie), et les Burschenschaften, (confédérations des étudiants de la bourgeoisie). Il est impossible à une plume française de retracer les couplets bachiques qui, dans les corporations d’étudiants, se sont depuis de longs siècles, transmis par la tradition verbale.

Je me bornerai à en citer un seul exemple atténué, que j’emprunte au livre si documenté de Victor Tissot[1] :

« Sic vivimus, nous autres étudiants, — nous pompons (saufen) absque complimenten, — jusqu’à faire (scheissen) dans nos bas et culottes, — Sic vivimus, toi et moi, — Et si quelqu’un y trouve à redire, — nous lui faisons (Wir scheissen) contre la figure, — en riant aux éclats ! »

De quel esprit s’inspirent les étudiants allemands dans l’hommage qu’ils ne cessent de rendre à l’acte terminal de la fonction digestive ? Est-ce de celui de Luther ou de celui de Gambrinus ?

Cette délicatesse du goût germanique se retrouve également dans le refrain par lequel, en traversant les gares, les soldats allemands saluent la vue des lieux d’aisance : « Wenn man nichts zû fressen hat, braucht man auch nicht zû scheissen », dont l’idée générale pourrait se traduire ainsi :

« Là où il n’y a rien à manger,
On n’a pas besoin de ch… »

En ce qui concerne les constatations cliniques relatives à l’hyperchésie, un premier fait est hors de doute. Comme je l’ai exposé dans une précédente communication sur l’odeur des allemands sous le titre : La bromidrose fétide de la race allemande[2], dans des conditions identiques de nombre et de séjour, la proportion des matières fécales des Allemands s’élève à plus du double de celle des Français[3].

  1. V. Tissot. — Voyage au pays des milliards.
  2. Bérillon. — La bromidrose fétide de la race allemande, (communication à la Société de médecine de Paris, 1915 et brochure, in-8o, Maloine, édit. Prix : 50 centimes.
  3. Dans les usines des papeteries de Chenevières, en Meurthe-et-Moselle, cinq cents cavaliers allemands ont résidé pendant trois semaines. Ils y ont absorbé des quantités énormes de victuailles de toutes sortes.

    La conséquence en a été qu’ils ont encombré de leurs déjections tou-