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Les femmes allemandes ne sont pas sous ce rapport mieux partagées que les hommes. Depuis longtemps la transpiration fétide des pieds m’avait été signalée comme le principal inconvénient résultant de l’emploi des bonnes allemandes si empressées à offrir leurs services dans notre pays. Plusieurs directrices de bureaux de placement m’ont dit que les antichambres dans lesquelles séjournent les domestiques en quête de travail étaient rapidement remplies d’une odeur intenable dès que plusieurs bonnes allemandes s’y trouvaient réunies.

Dans un travail très documenté sur les odeurs du corps humain, et qui fut récompensé en 1885, par le prix biennal à la Société de médecine pratique, le Dr E. Monin a mis en lumière un certain nombre de particularités qui se rattachent aux émanations odorifiques de l’homme, tant à l’état de santé que dans celui de maladie.

Cet ouvrage est le plus documenté qui existe sur cette importante question. Il démontre la valeur clinique des constatations d’ordre olfactif.

L’influence du système nerveux sur l’activité des sécrétions urinaires, alvines, glandulaires et cutanées a été bien étudiée par divers auteurs. La répercussion des états émotifs profonds tels que la peur, la colère, la vanité froissée, l’humiliation, la jalousie sur l’accentuation des odeurs organiques est un fait moins connu. Il n’en est pas moins très réel et j’ai eu la possibilité d’en recueillir de nombreux exemples. Des personnes qui ont eu des allemandes à leur service ont constaté que, malgré des soins de propreté très minutieux, la moindre contrariété avait pour effet de provoquer chez ces personnes des émanations cutanées d’une odeur insupportable.

La mentalité des allemands de tout temps a été caractérisée par un orgueil hypertrophié, une impulsivité et une irritabilité maladives.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la bromidrose spéciale à la race s’accentue chaque fois que leur vanité et leur susceptibilité auront été soumises à l’épreuve d’une humiliation ou même d’un simple froissement.

Ainsi s’explique la rougeur dont s’empourpre le visage de leurs officiers sous l’influence de la moindre résistance à leurs ordres ou de la moindre contrariété.

L’allemand, qui n’a pas développé le contrôle de ses impulsions instinctives, n’a pas cultivé davantage la maîtrise de ses réactions vaso-motrices. Par là, il se rapprocherait de ces espèces animales chez lesquelles la peur ou la colère ont