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trouvé aucune des « inepties » qu’il reprochait à d’Aubignac. Au sujet des lettres grecques, on y lit : « Von der griechischen Sprache, will d’Aubignac gar nicht urtheilen, weil von ihren Schönheiten und ihren Fehlern gründlich su raisonniren unmöglich ist, wie ersolches weitläufftig beweiset » (p. 480). Au sujet du Pont-Neuf, le texte de d’Aubignac est parfaitement rendu : « Dieses heisst ja soviel als eine Collection zusammen geflickter Gesäuge..., wie denn noch zu unsern Zeiten eine Comoedie von fünff Actibus zu Paris praesentiret worden, darinnen vielerley Historien vorkamen, die in eitel Liedern von der Neuen Brücke beschrieben waren, da nicht ein einiges fremdes Wort hinzugesetzet worden » (p. 482). A la page 494, on trouve un bon résumé de la théorie de d’Aubignac sur les « vieilles tragédies » et les « trilogies » épiques.

J’ajoute ici une note que j’ai laissé tomber, par mégarde, à la page 120, au sujet de l’ « athéisme » homérique. Il semble que Villoison, le premier, ait prononcé le mot. Il écrivait au chevalier Angiolini en 1800 : « Le divin Homère, dont on ne sait pas plus l’origine que celle du Nil, a rendu ses oracles du fond d’un sanctuaire invisible et impénétrable aux yeux des mortels, ce qui a fait révoquer en doute l’existence de ce dieu de la poésie, de ce génie créateur qu’on ne connaît que par ses œuvres, et c’est une des principales causes de cet athéisme littéraire. » Cf. Ch. Joret, D’Ansse de Villoison et l’Hellénisme en France, p. 461.