d’Eustathe et des scholiastes ; car, de 1795 à 1804, — nous dit Wolf en sa Préface de 1804, — il a repris tout son travail sur Homère, recouru de nouveau à toutes les sources connues et mis la dernière main à un repolissage de tout le texte[1] : c’est alors, mais alors seulement qu’il a pu appliquer à l’Odyssée les mêmes règles de correction et d’orthographe qu’à l’Iliade ; il avait donc en 1804 la ferme espérance que cette édition nouvelle plairait aux amateurs, non seulement par la beauté des caractères et du papier, mais aussi par l’excellence de la correction.
Comment expliquer alors le surprenant imbroglio où nous allons entrer ?
Dans le premier volume des Kleine Schriften, on trouve réunies toutes les Praefationes homericae de Wolf. Elles remplissent cent dix pages (169-278) et sont au nombre de 6 que l’éditeur a rangées dans l’ordre suivant :
1. Praefatio ad Odysseam, datée de septembre 1784 et commençant par les mots Si quod primum...
2. Praefatio ad Iliadem, datée d’octobre 1785 et commençant par les mots Quid in renovandis...
3. Praefatio..., datée de mars 1795 et commençant par les mots Quum librarius...
4. Praefatio ad Odysseam, datée de ... 1794 et commençant par les mots Quum aliquot...
5. Praefatio..., datée de décembre 1794 et commençant par les mots Ne editio...
6. Praefatio..., datée de ... 1804 et commençant par les mots Nunc tandem...
De ces six préfaces, les deux premières font partie de l’édition scolaire de 1784-1785 ; la troisième et la sixième, des deux éditions savantes de 1795 et 1804 ; laissons de côté, pour un instant, la cinquième Ne
- ↑ Cf. Kleine Schriften, I, p. 237.