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semestre que vous formiez le projet de devenir, non des litterati (en note : « hommes de lettres »), mais des savants et des érudits[1]. »

Tout en désirant que les gens de lettres de Weimar ne sonnassent pas en son honneur le tocsin du Merkur, Wolf tenait à leur approbation et à leurs articles, autant et plus peut-être qu’à l’estime et aux critiques des gens de Göttingue ou de Leyde ; c’était pour ces gens de lettres, Goethe, Wieland, Herder, etc., qu’il écrivait autant que pour les gens de science, Heyne, Ruhnken et Villoison. Mais les gens de science, eux aussi, l’avaient conduit à l’Essay de Wood : le texte des Prolégomènes vient d’un « littérateur » ; mais les notes accusent des ressemblances qui ne sauraient être fortuites avec la Bibliotheca graeca d’Harles-Fabricius :

Wolf.   Harles-Fabricius.
Page 40, note 8 : Woodii ingeniosa audacia... in celebratissimo libro : An Essay on the original Genius of Homer., sec. edit. 1775, capite eo quod est de Oratione et Doctrina Poetae. Ibi, ut in toto libro, plura sunt scite et egregie animadversa, nisi quod subtilitas fere deest sine qua historica disputatio persuadet, non fidem facit.    Page 313, note a : In primis est ad carmina Homeri rite intelligenda eorumque vim atque pulcritudinem omnino sentiendam lectio libri praeclari : Robert Wood, Essay on the original Genius of Homer, Londini 1770. Illius libri pauca exempla typographicis formulis fuerunt descripta. Opera tamen Cl. Michaelis, in praesenti Medici atque Professoris Marburgensis, in linguam teutonicam is conversus est : Robert Woods Versuch über das Original
  1. Kleine Schriften, I, p. 40.