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PRÉFACE

Dans le premier volume de cette Résurrection d’Homère, j’ai essayé de faire revivre le temps des héros achéens et celui de leur poète ; du moins ai-je tâché de fournir quelques réponses claires et précises aux questions d’origines et d’histoire, qui touchent du plus près à l’Iliade et à l’Odyssée.

Je voudrais en ce second volume résumer pareillement les données littéraires dont nous disposons aujourd’hui pour résoudre, pour éclairer du moins l’éternelle « question homérique ». Elles nous ramènent toutes, je crois, à la conception des Anciens, trop oubliée de nos jours, touchant la vraie nature des deux poèmes : « En bref, on peut dire que poèmes d’Homère ne sont que drames ».

Ainsi parlait vers le IIe siècle après J.-C. l’auteur d’une Vie d’Homère, qui semble avoir été de l’entourage de Plutarque ; il ne faisait que formuler en quatre mots l’idée commune à tous les homérisants de l’antiquité hellénique et à leurs plus lointains disciples des temps gréco-romains.