belle. Entre cette table et la grand’porte d’entrée, s’ouvre, à mi-hauteur de la muraille, la poterne-fenêtre, vers laquelle on peut monter soit par des gradins en escalier, soit par des entailles dans le mur plein.
Le dernier des fauteuils auprès du cratère, à l’entrée du couloir de gauche, est donné au moins honoré des convives, Liodès l’aruspice et l’augure, l’interprète des présages, l’homme des dieux.
L’Hellène de tous les temps n’a jamais eu qu’un médiocre respect pour les gens de religion et même pour les dieux : il en a toujours eu la crainte ; il s’est toujours efforcé d’en acheter la neutralité et, si possible, le bon vouloir, par des sacrifices ou des dîmes ; mais ce commerce établi et le but atteint aux moindres frais possibles, il ne s’est jamais cru obligé à trop de déférence.
Dans les villages actuels de l’Arcadie, auprès desquels je fouillais en 1888-1889 les ruines de Mantinée et de Tégée, le prêtre n’était pas compté parmi les notables : il ne recevait comme Liodès que la dernière place au festin ; on se moquait de son ignorance, de ses mains trop noires ou trop blanches, de sa gourmandise, de sa maladresse aux armes ou de son courage douteux. Le Poète en use ainsi avec le « pappas » des prétendants.