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si, dans sa captivité d’Uzès, Racine, traduisant ou notant et commentant l’Odyssée, n’en tira pas, sinon la conception, du moins le ton et l’allure de sa tragédie ; Andromaque et Iphigénie auraient fait recettes pleines devant les auditoires des cités homériques ; dans la Préface de son Iphigénie, Racine n’a pas manqué de rappeler tout ce qu’il croyait devoir au Poète, aussi bien qu’à Euripide, celui des Tragiques athéniens qu’il admirait entre tous : « J’ai reconnu avec plaisir, par l’effet qu’a produit sur notre théâtre tout ce que j’ai imité ou d’Homère ou d’Euripide, que le bon sens et la raison étaient les mêmes dans tous les siècles ».