3o grossièreté de tels détails (doubles mariages de la fin) et surabondance de merveilleux, qui nous ramènent encore à la comparaison avec le chant XXIV.
Que n’avons-nous seulement cent vers de cette Télégonie ! Peut-être retrouverions-nous tout aussitôt l’auteur — et la date — de notre chant XXIV. Du moins, voyons-nous par l’analyse de Proclus que ce chant XXIV était indispensable pour souder la Télégonie à la Vengeance d’Ulysse.
La Télégonie s’ouvrait, en effet, par les funérailles des prétendants, — ce qui suppose la paix rétablie entre Ulysse et ses sujets : sans cette paix, les cérémonies des funérailles ne sauraient avoir lieu. Le reste de la Télégonie l’implique comme faite : Ulysse ne saurait quitter Ithaque de nouveau sans être sûr des sentiments de son peuple tant envers lui-même qu’envers sa femme et son fils.
On peut soupçonner, je crois, que notre Épilogue de La Paix fut composé pour unir dans le Cycle épique le drame primitif de la Vengeance d’Ulysse au drame beaucoup plus récent de la Télégonie. On peut avoir cet autre soupçon que le personnage de Théoclymène fut introduit dans la Vengeance (et avec lui plusieurs centaines de vers bâtards) à seule fin d’amener et d’installer chez Ulysse ce