Achéens. À première lecture, elle se détache du contexte qu’elle rend absurde.
Ulysse et ses gens, qui vont chez Laerte, sortent du manoir au dernier vers du chant XXIII et disparaissent, pour reparaître au vers 205 du chant XXIV :
Ulysse, à ses épaules mettant ses belles armes, fit lever Télémaque, Eumée et le bouvier et leur fit prendre à tous un attirail de guerre. Dociles à sa voix, quand ils eurent vêtu leurs armures de bronze, la porte fut ouverte : on sortit du manoir ; Ulysse les menait ; le jour régnait déjà ; mais, d’un voile de nuit, Athéna les couvrait pour les faire évader au plus tôt de la ville.
Descendus de la ville, ils atteignaient bientôt les murs du beau domaine que Laerte jadis avait pu s’acquérir à force de travail.
Les 204 vers de la Descente sont l’un des pires centons des deux Poésies, et les maladresses de la forme ne sont rien encore auprès des sottises du fond : nous y voyons Achille apprendre de la bouche d’Agamemnon ses propres funérailles ; c’est la première fois qu’ils se rencontrent, car l’Atride ne fait que débarquer : il aurait mis huit années à ce voyage : il a été tué huit ans au moins avant le retour d’Ulysse, avant le massacre des prétendants qui arrivent en même que lui.