Dans l’Iliade, la perfide Antéa, femme du roi de Corinthe, Proetos, calomnie Bellérophon qui a repoussé son amour adultère et qu’elle accuse d’avoir voulu la violer. Le roi, plein de colère, ne tue pas Bellérophon, son hôte ; mais il l’envoie chez son beau-père, le roi de Lycie, auquel le héros remettra un message : « sur une tablette pliée, en des signes funestes », Proetos demande que l’on fasse périr Bellérophon.
Les archéologues ont discuté à perdre haleine et continuent de discuter de la nature et de la valeur de ces « signes funestes » : objets matériels auxquels une signification était attachée (telle pourrait être la corde que l’on ferait porter par un coupable, en l’envoyant se faire pendre ailleurs) ?… dessins idéographiques, suivant la mode d’Égypte, de Chaldée ou de Crète ?… signes syllabiques, à la façon de l’écriture que Chypre conserva jusqu’aux temps classiques ?… caractères de l’alphabet ?…
Dans l’Odyssée, les jeunes Phéaciens invitent Ulysse le naufragé à prendre part aux jeux, sur l’agora. Ils joutent entre eux :
Pour disputer d’abord l’épreuve de la course, on se mit à la borne où la piste s’ouvrait : tous ensemble, en un vol, ils filèrent dans un nuage de poussière ; l’éminent Klytoneus fut vainqueur sans conteste ; d’une bonne tirée de mulets au labour, il tenait les