drins les connurent : le problème capital serait de retrouver quelle en était la structure d’ensemble et l’aménagement, avant la répartition en XXIV « lettres », que nous avons héritée, par Rome et Byzance, d’Alexandrie.
Admettons que nous arrivions à trouver des raisons sans réplique pour supprimer toutes les insertions et interpolations qu’ont pu mettre en cause Anciens et Modernes, il nous resterait une double Poésie unitaire, une « Geste de Troie », Iliade, en quelque 10.000 vers, et une « Geste d’Ulysse », Odyssée, en quelque 8.000 vers : de ces interminables poèmes continus, nous n’imaginerions facilement ni la récitation continue ni, surtout, la représentation dramatique devant un auditoire humain, — je veux dire : sujet à la fatigue, à l’ennui, à l’appétit et au sommeil.
Avant l’Odyssée et l’Iliade, telles que nous les ont transmises les bibliothécaires alexandrins, pouvons-nous entrevoir ce qu’était la composition primitive du drame épique et sa distribution théâtrale ?