Hermès. — Ah ! plût au ciel, Seigneur à la longue portée !… Qu’on me charge, Apollon ! et trois fois plus encore, de chaînes infinies et venez tous me voir, vous tous, dieux et déesses, mais que je dorme aux bras de l’Aphrodite d’or !
Il disait et le rire éclata chez les dieux…
A première lecture, — disaient les Anciens, — on peut voir que la théologie du Poète est ici méconnue : en son Olympe, ce n’est pas Aphrodite, c’est Charis, — la Grâce, — qui est la femme d’Héphæstos. Nombre de mots et l’orthographe des noms propres ne peuvent pas être de l’âge homérique : dans les Poésies, le Soleil s’appelle Hèélios et Hermès, Hermeias, non pas Hélios et Hermès, comme ici.
Insertions et interpolations : je n’ai allégué, à mon ordinaire, que des exemples tirés de l’Odyssée. Personne ne conteste que l’Iliade présente en aussi grand nombre les vers « superflus » et les vers et épisodes « bâtards ». La discussion entre homérisants n’a jamais porté que sur le total ou la longueur des uns et des autres. Mais ce problème ardu n’est encore que secondaire ; il ne touche les Poésies que dans la forme superficielle sous laquelle les Alexan-