tiques : les hexamètres, qui annoncent et concluent les discours, ceux qui décrivent soit les repas et sacrifices, soit les arrivées, départs et armements de bateaux ou de guerriers, etc. fournissent le type le plus commun de ces vers légitimement répétés.
Mais, dans les 27.803 vers du texte actuel (15.693 pour l’Iliade, 12.110 pour l’Odyssée), 1.804 reviennent 4.730 fois et, si l’on compte ceux qui, sans être tout à fait identiques, sont fabriqués de formules semblables, on arrive au total de 9.253 : 5.605 pour l’Iliade, 3.648 pour l’Odyssée. Plus d’un tiers des deux Poésies est fait de répétitions.
Personne ne songe plus à contester qu’il en est d’abusives : depuis un siècle, les éditeurs ont dû, bon gré, mal gré, prendre parti pour ou contre certains vers que les uns déclarent inutiles et enferment simplement entre crochets, que les autres, avec de bonnes raisons, proclament gênants et relèguent en bas des pages, que quelques-uns seulement s’obstinent à considérer comme une marque de l’ouvrier. Tout au long du xixe siècle, ce fut un des grands sujets de querelle entre homérisants, et le débat reprit de plus belle quand la découverte, puis l’abondante apparition des papyri homériques apportèrent une étrange floraison de vers authentiques mais « surnuméraires » :