uns ni des autres. Pourtant l’épigramme homérique Aux Pêcheurs nous dit que les gens de mer d’alors, comme notre Bavarois, prenaient et jetaient leurs poux, et il ne saurait être mis en doute qu’alors comme aujourd’hui, les plages des grands et petits deltas méditerranéens étaient infestées de moustiques.
Et le mal de mer, avec ses nausées dont les Hellènes nous ont fourni le nom et dont Félix Faber décrit les abominables effets, quand la tempête fait de toute la galère une sentine puante ! « Peu de personnes sont exemptes du fatal tribut que paient ceux qui naviguent pour la première fois ; il y a même des marins, et de vieux marins que la mer éprouve toujours, lorsque, après un certain temps passé à terre, ils vont au large », nous dit A. Jal en son Glossaire nautique... Rabelais n’a pas oublié de nous conter comment « Panurge, du contenu de son estomac, reput les poissons scatophages ». L’auteur de l’Odyssée n’a jamais fait la moindre allusion à ce dégoûtant malaise.
Et la peste dont aucun navigateur du xviie siècle n’a omis de nous décrire les terribles ravages dans les flottes et les ports de la Méditerranée levantine ! L’Iliade connaît bien cette « mauvaise maladie », que les traits d’Apollon, les rayons du soleil, lancent sur les bêtes et sur les gens. L’Odyssée n’y fait qu’une allu-