les vieillards et les avoir « suspendus par les parties », on consent, pour finir, à les « hacher en morceaux », et ce n’est encore que la moindre des « cruautés inouïes » dont, à la prise de Panama, nos Ulysse se donnèrent le plaisir : il faut bien se distraire au débarquement !
Mieux encore : on chercherait vainement dans l’Odyssée la moindre trace des occupations journalières, des besoins et nécessités physiques, qui pèsent sur la vie du navigateur, sur la nôtre, et que nous décrit si abondamment, en son latin d’église et en leurs plus ignobles détails, tel bon Allemand du xve siècle, le moine bavarois Félix Faber, dans son Pélerinage de la Terre Sainte.
Sans parler des conseils précis qu’il donne aux débutants pour satisfaire à bord les besoins de la digestion, il insiste avec charité sur les précautions « nécessaires et quotidiennes » à prendre contre la vermine : on doit profiter de la moindre escale sur la première plage, sur le premier rocher, pour se mettre nu et secouer au vent les hôtes incommodes, qui n’ont pas manqué d’envahir tous les vêtements et contre lesquels ni soins ni recettes ne prévalent...
Quel secret merveilleux permettait aux compagnons d’Ulysse d’écarter de leur noir croiseur cancrelas, puces, poux, punaises et moustiques ? Car l’Odyssée ne parle jamais ni des