sifs n’apparaissent qu’avec la décadence de la statuaire vraiment hellénique :
C’était à Mégara…
Après cet hémistiche qui ouvre Salammbô, on attend la fin de l’alexandrin… Brusque changement de rhythme ; voici un vers de cinq pieds, suivi d’un autre vers de sept pieds :
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.
Puis un bel alexandrin rétablit la cadence :
Les soldats qu’il avait commandés en Sicile…
Mais écoutez la suite :
Les soldats qu’il avait commandés en Sicile se donnaient un grand festin pour célébrer le jour anniversaire de la bataille d’Éryx…
Comment s’y retrouver ?
Le public français approuvera-t-il la patience que j’ai dépensée sur trois et quatre épreuves nouvelles pour donner à toute ma traduction un rhythme alexandrin ? J’ai gagné du moins à ce travail le sentiment plus vif de la parenté et même de la parité d’âge qui unissent notre alexandrin du xxe siècle à l’hexamètre de l’épos. Après trois siècles de services tragiques, comiques et épiques, ce grand vers récité de France