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mait un édifice aussi compliqué chez l’homme que chez la femme. À cette lourde et encombrante crinière, Pharaon substituait volontiers, comme Louis XIV, une perruque plus légère, mais non pas de poils ou de crins : de métal ou, plus volontiers, d’émail. Ces perruques figurent dès la plus haute antiquité dans les listes d’offrandes. L’usage en est encore commun dans l’Afrique contemporaine : la perruque bleue, — mais en cheveux ou en crins, — a été retrouvée chez certaines tribus qui dépendent de l’Abyssinie. Les nobles égyptiens avaient ces perruques bleu-noir en vrai lapis-lazuli.

Notre Pharaon odysséen règne sur les phoques, comme les Pharaons des fables et caricatures égyptiennes régnaient sur les rats, les lions ou les chats. L’Égypte avait des La Fontaine pour lui conter des fables et des Granville pour les illustrer.

Où le fabuliste, — dit G. Maspero, — racontait comment le chacal et le chat avaient eu l’habileté d’imposer leurs services aux animaux qu’ils voulaient dévorer à l’aise, le caricaturiste montrait le chacal et le chat dans l’attirail du paysan, le bissac au dos et le bâton sur l’épaule, menant paître une horde de gazelles ou une bande de belles oies grasses… Le bœuf amène au tribunal de l’âne un chat qui l’a dupé… Un lion et une gazelle jouent aux échecs… Les dessinateurs avaient poussé aussi loin que possible dans la satire.