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PRÉFACE

Au printemps de 1888, une rencontre de hasard me mit en présence des héros homériques. Membre de l’École française d’Athènes, je fouillais en Arcadie les ruines de Mantinée et recherchais le tombeau d’Épaminondas sur le champ de bataille voisin ; le Joanne de la Grèce romaine, Pausanias, était mon guide : il me conduisit sur la colline où les Arcadiens, nous dit-il, plaçaient l’étrange aventure de Pénélope et du dieu Pan. Il en est résulté pour moi quarante et une années d’études odysséennes.

De mai 1888 à décembre 1929, — sauf les cinq années de la grande angoisse (1914-1919), — il est peu de jours où je n’aie pas consacré plusieurs heures à ces études. J’en ai publié les résultats derniers en douze volumes qui, malgré leur technologie, ont trouvé des lecteurs, même en dehors des érudits et des hellénisants.

Dans les trois volumes de l’Odyssée, Poésie homérique, j’ai tâché de donner une édition