trouvé à Cnossos, est même d’un modèle qui ne se rencontre que sur le Nil, aux temps pré-dynastiques ou sous les Ire et IIe dynasties (entre 4200 et 3000). La Crète demande ensuite à l’Égypte des VIe-XIIe dynasties (2800-2000) des vases d’argile, des perles de faïence, des cachets et des figurines ; elle exporte sur le Nil ses vases de Camarès dont les plus beaux exemplaires voisinent à Abydos avec des cylindres de Senousret III et d’Amenemhat III.
L’invasion de l’Égypte par les Bédouins, que l’on nomme Rois-Pasteurs, semble avoir interrompu quelque peu ces relations qu’atteste pourtant encore un cartouche du roi Khian (vers 1650) trouvé en Crète. Avec la XVIIIe dynastie (1580-1350), elles reprennent, plus intimes et plus fréquentes : il semble que, treize siècles avant les Ptolémées, qui feront la même besogne, vingt-deux siècles avant les Khalifes, qui la répèteront, trente-deux siècles avant Méhémet-Ali, qui l’entreprendra et la réussira un instant, les Pharaons annexent l’île de Crète à leur empire : leurs vassaux et tributaires de Phénicie y sont leurs agents politiques et leurs courtiers commerciaux.
L’histoire des pays grecs commence en ces xvie-xve siècles avant notre ère : les monuments égéens et mycéniens peuvent dès lors s’encadrer dans une chronologie, que nous rapportent