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place durant la nuit et dont l’éclat variait d’instant en instant.

De là, ayant fait de l’eau…, nous trouvons une île boisée où rien n’était visible, sauf, la nuit, des feux en grand nombre, et nous entendions la voix des flûtes, le roulement des tambourins et des cymbales, et mille hurlements.

content des auteurs renommés, sans parler des exploits d’Hercule et de Persée. Pour aller en ce point, l’intervalle est immense et mal défini.

Il existe des commentaires d’Hannon, chef des Carthaginois, qui avait reçu l’ordre d’explorer cette côte africaine. La plupart des auteurs grecs et latins l’ont copié et, entre autres fables, racontent qu’il y fonda des villes nombreuses dont il ne reste ni traces ni souvenirs.

C’est ainsi que le poète odysséen semble avoir usé de son modèle : il n’invente rien ; il anime, combine et dispose. Du périple, chapelet de noms propres, les Récits chez Alkinoos ont tiré une galerie de personnages. Les noms du périple sont devenus les dieux et monstres du poème.

Comme le Pirée se fit un homme dans la bouche du singe de la fable, le mont volcanique à l’Œil Rond se fit, — révérence gardée, — dans les Récits d’Ulysse, un géant, et la Cachette, une nymphe, Calypso, et l’Épervière,